Bruno Gratpanche.

Ecrits, chansons page 6

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Déménagement

 

Le buffet de la cuisine
Et le lit et le mat 'las
Le frangin et les frangines
Maman qui poussait Papa

On a mit toutes les assiettes
Le bib'ron dans un carton
Le carton dans la poussette
On quittait notre maison

Pour un' drôle d'habitation
Pleine de portes et de fenêtres
Pleine d'escaliers de béton
On y s'ra heureux peut-être.

Tu nous regardais partir
Sans comprendre l'expédition
Et moi j'ai bien cru mourir
De chagrin et d'abandon

quand le portail s'est refermé
« Pour pas que les chiens s'en vont »
Emue tu m'as demandé
« Si qu'on s'en va pour de bon... »

« Oui, mais c'est pas pour toujours,
Où je vas J'connais personne »
On s'est quittés le cœur lourd
Sans que nul ne s'en étonne...

Si seulement parfois les grands
Savaient tout le mal qu'ils font
Lors des grands déménagements
Aux p' tites filles, aux p' tits garçons

qui vivent dans les buissons
Les soupentes et les greniers
Les amours des polissons
Je crois que ça les ferait pleurer…

 

Les bons points

Bons points dans les tiroirs
Des enfants sages
Sages comme leur image
Dans les miroirs


Et le temps passe tant
A pas de loup
L'image devient floue
Quelques instants

Ell' revient différente
Presque jolie
Bien lisse et bien polie
Indifférente

Embonpoint cheveux blancs
L'image est fausse
Alors on se rehausse
On fait semblant

On grimace, pitoyable
Devant la glace
Niant le temps qui passe
Inexorable.

 

L’homme-boîte

 

J’habite tout nu dans un carton
J’ai une fenêtre sur la rue
Sur le trottoir, sur les piétons
Et sur mes amours perdues

Dans mon carton j’ai pas d’histoire
Je suis l’roi du trottoir

Quand il le faut je me déplace
Avec ma boîte, mon seul habit
Dans ma robe, ma carapace
Je n’suis pas vraiment sans-abri

Quand j’en peux plus j’me pose parterre
J’rêve d’une fille solitaire

J’suis un’sorte de sans domicile
Je ne mange que ce qu’on me donne
J’ai les yeux ouverts sur la ville
Et je vois tout, qu’on me pardonne

Les passants jamais ne s’arrêtent
Ils courent (en) baissant la tête

Ouais, j’ai laissé le costume gris
D’une existence bien programmée
Avec accès aux paradis
High-tech pour les cerveaux paumés

Ouais je suis parti un matin
Pour tracer mon chemin

Pour faire l’escargot dans les rues
J’ai tout le confort dans ma boîte
Je suis une sorte de tortue
A l’abri dans ma caisse étroite

Je n’ai plus rien à redouter
Plus rien, j’ai tout jeté

J’habite tout nu dans un carton
J’ai une fenêtre sur la rue
Sur le trottoir, sur les piétons
Et sur mes amours perdues

J’ai une fenêtre sur la rue /et
Sur mon amour perdu

Ecoute de la chanson

 

L’apocalypse des hommes

 

L’apocalypse des hommes
C’est toi, moi, nous en somme
L’apocalypse c’est peut être
La destinée de l’être

Et la fin de nos amours
La nuit passe sur nos jours

L’apocalypse c’est le noir
C’est le chant du désespoir
Et on hurle et on pleure
Pour nos dernières heures…

L’apocalypse des hommes
C’est toi, moi, nous en somme.

Pour la fin de nos rêves
Et le début d’une trêve
Un retour vers l’espoir
Un jour, une vie, l’histoire…


Mon amour si je chante
Les peurs qui me hantent
C’est par ce que j’ai confiance
C’est par ce que j’ai confiance

En toi.

Un jour un seul avec toi
Une nuit seule avec toi

Un retour vers l’espoir
Un reflet dans un miroir
Un aller vers toi que j’aim’
Un aller vers toi que j’aim’…

Ecoute de la chanson

Obscur objet du délire

 

Obscur objet du délire
Mon amour aux cheveux fous
Tu chevauches mon avenir
Tu enserres mon âme et mon cou


Ma trop douce qui m’a laissé choir
Dans les eaux vertes du temps perdu
Je me raconte toujours notre histoire
Debout sous le grand arbre aux pendus


Je t’aime et je t’aimerais toujours
Incapable de faire un pas
J’ai toujours grandi à rebours
Mais grandir, est-ce que j’ai fais ça ?


Parce que tu es disparue
Parce que ceux qu’on aim’ nous quittent
Sans toi je suis rien devenu
Qu’une racine décrépite


Obscur amour tu me manques encore
Après toutes ces années d’absence
Je ne ressens même plus mon corps
J’ai les yeux vides et n’ai plus de sens


Je veux les parfums du jardin
(Et) les odeurs des arbrisseaux
Je veux les odeurs des matins
Et ta main sur mon dos


Je veux cette lumière éteinte
Je veux cette lumière noire
Celle qui n’a jamais été peinte
Je veux cet amour, cette histoire



Ma trop belle qui m’a laissé choir
Dans les eaux vertes du temps perdu
Je me raconte toujours notre histoire
Debout sous le grand arbre aux pendus

 

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